Le projet rondement présenté par l’entreprise donne envie. De nouvelles entreprises, du coworking, des bureaux, des commerces et des logements sont prévus dans un espace respectant la nature.
Argent public
120 millions d’euros d’investissement dont des fonds publics notamment de la région et de Clermont Auvergne Métropole. Demain, d’ailleurs, un budget de 400 mille euros devrait être voté au conseil communautaire.
Absence de concertation
Mais, plusieurs associations ont écrit une lettre ouverte afin de dénoncer le manque de démocratie du projet. Comme le rappelle Antoine d’Alternatiba : « Nous pensons que c’est bien de valoriser les friches, c’est mieux que de détruire des forêts. Mais même si le projet provient du privé, il nous semble important de consulter les habitants pour que ce projet devienne vertueux. »
Les habitants des quartiers nord où se situent les friches n’ont pas eu leur mot à dire. « On redoute la spéculation immobilière dans ces quartiers, une gentrification de tout un territoire. » Continue Antoine qui a bien conscience qu’il sera compliqué de faire poids contre Michelin. « On ne veut pas les empêcher de faire des travaux, mais on aimerait avoir des informations qui pourraient rassurer les citoyens. »
Effectivement, les informations ont du mal à être diffusées. Même du côté de la métropole, on ne sait pas grand chose. « Pourtant on implique de l’argent public. Nous sommes donc tous concernés. » Reprend Antoine.
Questionnement écologique
Le militant écologiste redoute certains écueils. « Dans le projet qu’on a pu consulter, on nous parle d’activités économiques autour du développement durable. Mais au vu des crises que l’on traverse, cela me paraît utopique. Or, il y a plein de choses à faire, d’un point de vue écologique pour réduire l’empreinte carbone des travaux. Ce projet nous paraît beaucoup trop gros pour avoir une quelconque efficacité énergétique. Cela va être compliqué d’espérer la neutralité carbone tant promise en 2030. »
Lettre ouverte
Ainsi, un collectif d’associations a pris la plume pour demander une concertation publique autour de cette réhabilitation au cœur d’un quartier vivant. « Il ne faut pas que ce projet soit en déconnexion avec les besoins réels des habitants. Par exemple, nous ne voulons pas d’un espace urbain vertical, avec des tours. Nous voulons un îlot de fraîcheur avec la rivière de la Tiretaine mise en avant. Le respect de notre environnement et de notre territoire. Bref, nous demandons juste à pouvoir participer à l’élaboration d’un projet qui va impacter durablement notre ville. » Conclut Antoine.
Voici la lettre ouverte: