Les grèves des cheminots : un combat loin d’être terminé.

Lundi 09 novembre, des syndicalistes cheminots de CGT se sont rassemblés devant le commissariat de Clermont-Ferrand. Ils venaient soutenir deux de leurs collègues convoqués au poste de police pour des plaintes de la SNCF à leur encontre.


« Pas nés pour subir », c’est ce qu’il y a écrit sur une des vestes de la CGT d’un des militants cheminots. Alors que cinq ADC (agents de conduite) sont convoqués au commissariat cette semaine, ainsi que deux autres le 16 novembre prochain, les dix-huit syndicalistes venus les soutenir s’insurgent. « Officiellement, la SNCF porte plainte contre nos camarades pour des dégradations sur le lieu de travail. Mais on sait que c’est pour les punir d’avoir fait la grève, que ce sont des exemples pour tenter de nous faire peur et de nous faire taire. Sauf que ça ne marche pas. » Explique un des représentants de la CGT. « On est pas des criminels ou des voyous. »
Ces plaintes ont donc été formulées lors des grèves qui se sont tenues du 05 décembre 2019 jusqu’au début de janvier 2020. Ils défendaient alors leurs droits pour la retraite et condamnaient la mise en place de l’AuM : Autorisation de Mouvement qui entraîne la suppression des autorisations de départ, et donc de postes des agents de service dans les trains, qui permettaient la sécurité de ces derniers. Certains travailleurs du rail ont ensuite été accusés de faits de grève. Pour les syndicalistes, ces plaintes sont des excuses de la part de la SNCF pour criminaliser l’action syndicale.
Face aux plaintes, la police est obligée d’auditionner les militants mis en cause. « Si on pouvait négocier, débattre, on aurait pas besoin d’agir et de faire la grève. Mais la SNCF reste sourde à toutes nos demandes. Si on accepte la criminalisation de nos camarades pour des faits de grève, ce sera tous les militants, tous les syndiqués et donc tous les travailleurs qu’ils auront réussi à faire taire. » continue un syndicaliste CGT. « Franchement, s’il n’y avait pas cette convocation, on aurait bien d’autres choses à faire, croyez moi. Mais pour reprendre le discours de la CGT, le message des entreprises est clair : Bosse quand on a besoin de toi et tais toi ! » conclut le représentant des cheminots.

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