Alhassane Souare : l’étudiant étranger en garde à vue libéré

Alhassane Souare, étudiant étranger en droit depuis deux ans en France, a été arrêté le matin du lundi 16 novembre à son domicile, à Clermont-Ferrand. Suite à cette arrestation, l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) a organisé un rassemblement devant la préfecture pour demander sa libération. L’étudiant a été relâché à midi le 17 novembre, une heure avant le rassemblement. Même si ce dernier a été annulé, que chacun est soulagé de la libération d’Alhassane, l’UNEF condamne cette arrestation.

Alors qu’il avait été arrêté chez lui hier matin, Alhassane Souare, étudiant guinéen et syndicaliste à l’UNEF , a été relâché une heure avant le rassemblement prévu à 13h pour le soutenir devant la préfecture. D’après l’UNEF, il serait resté « plus de vingt-quatre heures de garde à vue au poste de la police aux frontière situé à l’aéroport de Clermont-Ferrand, aucun procès verbal ne lui a été remis, aucune justification pour cette arrestation ne lui a été formulée. » L’étudiant, arrivé en France il y a deux ans, avait fait une demande d’asile. Refusée, il a demandé un titre de séjour pour raisons médicales à la préfecture, qui est en cours. La police des frontières ne lui a donc remis qu’une convocation pour donner suite à cette demande. Au vu de cette procédure en cours, l’arrestation est donc condamnée par l’UNEF, qui la considère comme « non justifiée« . Un communiqué a d’ailleurs été signé hier par de nombreux, syndicats, partis politiques, collectifs et associations contre les arrestations des étudiant.e.s étrangèr.e.s et pour la libération d’Alhassane. Ils dénoncent également les tri social des étudiants pour les accueillir en France, l’immigration choisie. D’après l’UNEF, « si la police des frontières a pu l’arrêter, c’est que le gouvernement Macron a renforcé les prérogatives de celle-ci. Il y a deux ans, cette arrestation n’aurait même pas été possible. Aujourd’hui la police des frontière a le droit d’intervenir sur une zone de cinq-cents kilomètres autour d’un poste de frontière. Même si Clermont est bien loin des frontières, la ville est proche de l’aéroport qui est considéré comme une frontière. » Un de ses compagnons de l’UNEF, Paco, ajoute « Alhassane est en plus très assidu en cours, on a une lettre des professeurs pour le confirmer, il est engagé et militant chez nous, ils n’ont rien à lui reprocher. C’est plutôt la préfecture qui ne respecte pas la loi ici, car tout étudiant a le droit à un visa, ce qu’il n’a pas, malgré sa demande.« 

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