Ce matin, la Place des Luttes, devant le siège social de l’entreprise Michelin, s’est revêtue en rouge. Celui de la CGT. Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel du syndicat pour témoigner d’un mouvement social qui continue. Des élus de gauche ont fait le déplacement. C’est Ghislain Dugourd, secrétaire de l’union CGT du Puy-de-Dôme qui ouvre les prises de parole. Ce dernier rappelle que depuis des mois, travailleurs et travailleuses souffrent d’une inflation record. Dans tous les secteurs professionnels, ces derniers se mobilisent pour obtenir des salaires décents et des conditions de travail satisfaisantes. Ce dernier site notamment la semaine de 32h et la retraite à 60 ans.
Remettre les choses à l’endroit
Si les entreprises touchent de plus en plus d’aides publiques, ces dernières versent toujours plus de dividendes à leurs actionnaires. « Mais sans nous, il n’y a pas de profits. », s’indigne Ghislain. Pourtant, 2.1 millions de travailleurs vivent avec moins de 1100e par mois selon l’INSEE. C’est ainsi que tour à tour, les secteurs en lutte ont pris la parole pour mettre leurs professions en valeur et porter leurs revendications.
Ceux qui luttent sont ceux qui gagnent
Les salariés de nombreux secteurs se mobilisent depuis des mois dans leurs entreprises ou leurs services pour revendiquer des augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail et des emplois de qualité. Le 18 octobre, la journée intersyndicale et interpro a réuni plus de 3000 personnes dans la manifestation de Clermont. « C’est bien la grève qui a obligé les entreprises à rouvrir les négociations »., abonde Ghislain. Et depuis le début de l’année, les luttes ont souvent payé. Des agents de la T2C le rappellent au micro. « Nous étions 82% de conducteurs en grève pendant 6 jours d’affilée. », dit l’un d’entre eux.
Pour de nombreux participants au rassemblement, les grèves dans les raffineries Total sont un symbole. Chez B&M à Cournon, les salariés ont aussi obtenu gain de cause.
Rester mobilisés
Éric Rodier, secrétaire général de la CGT CHU informe d’une mobilisation sans précédent dans le secteur de la santé, un service public pris à la gorge. Des élus de la territoriale sont aussi là ainsi que des salariés et représentants de Michelin. « Certains n’ont pas eu d’augmentation. », se désolent ces derniers.
Chez Constellium Issoire, un mouvement a démarré cette semaine. La CGT et les salariés ont réalisé un coup de force avec plus de 50% de grévistes mardi 8 novembre. L’ampleur de la mobilisation a permis de peser dans les négociations et a aboutit à une proposition de la direction. La CGT consulte actuellement les équipes. À Clermont, ce sont les salariés de l’AIA qui ont débraillé et sont en plein mouvement depuis le 18 octobre.

Dans la foule, on aperçoit des brassards « cheminots ». Beaucoup de personnels de l’éducations sont aussi présents. Eux, sont entre autres vents debout contre la réforme du lycée professionnel. Les syndicats étudiants prennent la parole pour soutenir la lutte. Tous les secteurs s’accordent à le dire : la lutte n’est pas finie.
1 réflexion sur “Des revendications rassemblées Place des Luttes”
la grève chez TOTAL s’est arrêtée sur un constat ; rien n’a été gagné sauf que nous savons un peu mieux comment l’entreprise fonctionne et répartit les profits. 40 jours de grève pour quel résultat au niveau des revendications. Un accord patronat syndicat avait été signé donc impossible pour la CGT de revenir dessus, le dénoncer mais trop tard et surtout mobiliser AVANT que les décisions soient prises. L’exemple d’Issoire est ce qu’il faut faire et le faire en intersyndicale ce qui semble difficile à l’approche des futures élections professionnelles dans la fonction publique et des enjeux.